jeudi 1 décembre 2016

151- Des phobies enlacées qui compliquent la vie



Je vous ai parlé vaguement de trois de mes pires phobies, qui me compliquent la vie. Je vais vous en parler avec plus de détails, pour donner une idée des difficultés que je rencontre chaque jour, et ce depuis mon enfance. 

Je fois vous prévenir que mes propos risques de causer des retours de traumatismes à ceux et celles qui souffrent des mêmes phobies. Mon but est informatif, pas pour causer du mal. 




Ces trois phobies sont imbriquées toutes ensemble, dans le schéma qui suit: 


  • Hématophobie : la peur d'être au contact et de voir le sang ; tout proche d'elle, j'ai aussi la sous-catégorie de phobie de type sang-injection-blessure (= SIB), dont le titre est assez évocateur.
  • Scatophobie : Peur des excréments. Et  oui, le besoin naturel de pratiquement tout les animaux, dont les humains, me cause beaucoup de soucis.
  • Chacune de ces phobies étant très fortes, elles me causent des anxiétés majeures, et des nausées, et soutiennent une autre tout aussi grave : l'émétophobie, celle de vomir. 
Pour mes autres entrées concernant ces phobies : 




Voici comment elles interagissent le plus souvent : 



  • Je commence détailler l'hématophobie. Ses complications étaient bien pire durant ma jeunesse et adolescence, car je saignais souvent du nez, à cause d'un os mal formé qui bougé régulièrement - surtout lors de changements de températures, et d'avantage au passage vers les grandes chaleurs estivales. Je passais de longues minutes à saigner du nez,  devoir trouver un moyen de stopper l’hémorragie d'une part, et de ne pas m'évanouir, de l'autre. 

Il m'arrivait d'échouer à cette dernière tâche, et l'on me réveillait après que je perdais connaissance, que ce soit à l'école ou ailleurs. 

J'ai eu une opération pour régler ce nez, et depuis une petite décennie, je ne saigne presque jamais ; ce n'est pas pour autant que cette phobie m'ait quitté, puisque je dois toujours faire attenter aux films et émissions que je regarde, sans parler de périodes où mon attention n'est pas au top, et j'ai tendance à avoir de petits accidents domestiques, me coupant un doigt alors que je coupe de la nourriture, par exemple - et là, je vacille très souvent. Je dois donc éviter de regarder, mais à l'instar des phobies sociales, éviter n'aide pas!

En effet, à force d'éviter, je ne me suis jamais forgé contre cela, et donc même à l'âge adulte,  la tête tourne très vite lorsque je vois du sang, même en petites quantités... 

Je suis très impressionnable par rapport à tout cela, et même si je sais que le sang dans les films et séries n'est pas réel, je ne réussi pas à regarder. 
J'ai, néanmoins, vu quelques rares séries où le sang était présent, tout comme de la violence ; je le fais uniquement si ces éléments ne sont pas la majorité et je me cache derrière ma main  ou mon genou pour ne pas voir les moments difficiles... 

à contrario, j'évite tout ce qui contient trop de ces éléments, tout comme le gore de films d'horreur, ou de séries médicales (c'est la que la phobie SIB entre en jeu)


  • Je passe maintenant à la scatophobie, dont la description vous aura donné une idée certes, mais je veux vous en dire quelques mots tout de même - en partie pour me forcer à faire face en vue d'une prochaine série de séances TCC dont le but sera de traiter toutes ces phobies si liées. 
Chaque jour, des milliards de gens vont au petit coin, et même si beaucoup souffrent de constipations, je n'en souffre qu'en cas d'extrême anxiété. Comme tout le monde, je mange, et je fini donc au petit coin, mais là, les choses se compliquent pour moi. Tout d'abord, à cause de la saleté des gens, je ne réussi pas souvent aller en wc publiques, bien que je n'ai pas eu le choix parfois (voyage, ciné). 
Quel que soit l'endroit, il faut nettoyer après soi, et là il m'arrive d'être saisie d'énormes nausées, et le seul remède que j'ai trouver est de courir à la fenêtre, respirer un bon bol d'air frais (j'y cours après avoir lavé les mains, mais les jours où je sens ma fragilité aggravée, j'ouvre la fenêtre avant d'entrer dans la chambre de ces horreurs).

Je peux vous dire que je déteste absolument tout cela, et souhaité plus d'une fois que la biologie m'aurait épargnée ces désagréments qui me paralysent presque chaque jour, plusieurs fois par jour... 

Pour vous donner une idée de l'ampleur de ce problème, j'ai plus de 40 ans, déjà... Bien que je ne sache pas exactement quand cela a commencé, ça fait bien  plus de 30 ans, soit 32,850 ou plus d'opportunités à être pris de nausées, tremblements du corps, les yeux qui picotent à force de larmes qui s'y agglutinent bon gré mal gré, la gorge serrée, le ventre qui fait mal... tout ça me pèse fortement... 

Par conséquent, je déteste aussi toutes les blagues de chiottes dans certaines comédies, que je ne regarde pas si je sais au préalable, ou stoppe dès qu'elles sortent. 

Pour moi, les wc sont cauchemars ; elles sont petites, et alimentent ma claustrophobie, ma scato et émétophobie. Je ne vois pas ce qu'il y'a de drôle dans tout ça... ni une idée pour meubler des oeuvres de fiction... 
  • Je termine par l'émétophobie, car elle est liée à trop d'autres ; elle se tient elle-même, elle reçoit d'autres. 

Vous avez vus, les deux autres types de phobies ont plusieurs effets physiques, dont les nausées. Je les ai à bien d'autres occasions : voir ou être présent à quelque chose qui me dégoûte, que ce soit du crachat, de l'urine, des mauvaises odeurs de poubelle, trier le linge (surtout tôt le matin, ou après avoir mangé) ; parfois, même laver la vaisselle m'est pénible. 

Voir tout ce qui est visqueux et gluant me rend malade de nausées et relance également cette phobie si pénible. 

Je déteste devoir me brosser les dents, et l'idée d'aller chez le dentiste me pétrifie. Pourtant je les brosse comme je peux, bien que je ne puisse pas être regardé, et je dois le faire longtemps avant de me coucher, ou assez après avoir m'être levé - pour éviter des nausées. Je ne regarde pas non plus les gens se brosser les dents.

L'anatomie, organes internes, le sang, les blessures et la bave, tout cela m’insupporte de nausées,  et je dois naviguer en évitant certaines allées des magasins alimentaires, car, pour couronner le tout, je ne suis pas végé juste par choix philosophique : les aliments carnés me rendent littéralement malade et font partie de plusieurs phobies, ainsi que mon extrême sensibilité et compassion (sujets qui sortent du post actuel).

Si j'écris tout cela, avec de grandes difficultés et de nombreuses petites séances pour taper ces lignes, ce n'est pas pour me plaindre mais expliquer les impacts de chacune des phobies ici exposées dans ma vie quotidienne et ainsi mieux me comprendre.

J'ai déjà annoncé un peu à ma thérapeute que je ne sais pas comment je vais pouvoir lui parler en détails de ces phobies, car le simple fait d'en parler me donne de fortes nausées. Du coup, en premier, je lui montrerai mes postes sur ce sujet, et lui passer des notes, dans l'espoir de trouver des moyens pour gérer et réduire tout les impacts - me rendant ainsi la vie moins pénible. 

Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. 














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